À moins d’un improbable revirement, une famille mexicaine très bien intégrée à Saint-Jérôme depuis trois ans sera forcée par Immigration Canada de retourner en février dans son pays, où pèsent pourtant de graves menaces sur elle.
Luz Maria Zamudio, ses adolescents Berenice et Jesus, ainsi que son conjoint Gaspar Butanda sont arrivés au Québec en 2010, fuyant le Mexique où leur vie était devenue un véritable enfer.
En 2006, le frère de Mme Zamudio a été assassiné, semble-t-il par un individu lié à la Familia Michoacana, une des puissantes organisations criminelles qui sévissent dans ce pays. Trois ans plus tard, le présumé assassin (relâché faute de preuves) a lui-même été trouvé mort, et son clan considérerait ce meurtre comme une vengeance de la part de Mme Zamudio.
Celle-ci, qui possédait une fabrique de vêtements, a dès lors été la cible d’extorsion et même de menaces de mort visant ses enfants. Elle a dû se résigner à payer quelque 4000 $ par mois à ses extorqueurs. La police nationale, à qui elle a demandé de l’aide, lui aurait plutôt conseillé d’abandonner ses démarches...
Après avoir vainement tenté d’échapper à ces menaces en déménageant dans une autre ville mexicaine, la famille de Mme Zamudio a décidé de fuir au Canada. « On a tout vendu et on est parti pendant la nuit », raconte-t-elle.
Arrivés comme touristes à Montréal en juillet 2010, ils ont demandé l’asile comme réfugiés. Après trois ans de démarches, pendant lesquelles ils ont refait leur vie à Saint-Jérôme, ils semblent toutefois arrivés au terme de leur séjour au Canada.
Tout en donnant foi aux allégations de Luz Maria Zamudio, un commissaire à l’immigration a refusé sa demande, estimant qu’elle n’a pas démontré que les extorqueurs auraient encore aujourd’hui un intérêt et une intention de l’importuner, ou encore la capacité de la retrouver dans une autre grande ville mexicaine.
Pas de sursis en attendant l’appel
Cette décision a été portée en appel par leur avocat montréalais, Me Stewart Istvanffy, devant la Cour fédérale, qui n’a pas encore rendu de décision. Une « demande de considérations humanitaires » a aussi été déposée en octobre, en vertu de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés. Encore là, le verdict ne pourrait être connu que dans plusieurs mois.
Or, dans le cas de ressortissants du Mexique, ces recours ne suspendent pas entre-temps le renvoi des demandeurs dans leur pays d’origine. C’est ainsi que Mme Zamudio a appris mardi qu’elle et sa famille devront avoir quitté le Canada au plus tard le 10 février.
Selon elle, les autorités canadiennes ne comprennent pas à quel point leur retour au Mexique comporte des risques. Et elle estime que sa famille a bien démontré, depuis trois ans, sa capacité à s’intégrer, sans constituer un poids pour sa communauté d’accueil. Une opinion que partagent visiblement les gens qui l’entourent.
La communauté se mobilise
Considérés par leur avocat et par ceux qui les connaissent comme des « immigrants idéaux », Luz Maria Zamudio et sa famille ont tissé des liens étroits avec des gens de Saint-Jérôme, où le hasard les a menés après leur arrivée en catastrophe en 2010.
:L’imminence de leur renvoi au Mexique a d’ailleurs déclenché un mouvement de soutien à leur égard dans la communauté jérômienne. Des personnes se mobilisent de différentes façons pour convaincre les autorités de l’immigration d’accueillir leur demande d’asile, et une soirée de solidarité aura lieu le 18 décembre à 18 h au sous-sol de la cathédrale.
Il faut dire que la famille a démontré une remarquable capacité de repartir à zéro dans sa ville d’adoption. Alors qu’aucun des quatre membres ne parlait français à leur arrivée, ils se débrouillent aujourd’hui tout à fait bien dans la langue de Molière.
Au travail et à l’école
Grâce à leur permis de travail temporaire, Mme Zamudio et son conjoint Gaspar gagnent leur vie, lui comme concierge au magasin Sears et elle en exploitant une garderie familiale à la résidence qu’ils louent dans le secteur Bellefeuille.
Les deux enfants ont intégré le milieu scolaire. Jesus, âgé de 16 ans, est toujours à la polyvalente en secondaire 4 et travaille le week-end dans un Tim Hortons, tandis que Berenice, qui a eu 20 ans cet été, a obtenu un diplôme de service à la clientèle à l’École hôtelière des Laurentides. Elle travaille à l’hôtel Comfort Inn et aussi chez Sears, en plus de donner un coup de main à la garderie... comme tout le reste de la famille d’ailleurs!
Signe de l’appréciation à leur endroit, quelque 150 personnes, dont les employés du magasin Sears, des voisins et des parents qui bénéficient de la garderie, ont signé des lettres d’appui en soutien à leurs démarches auprès d’Immigration Canada.
L’ancien curé de la paroisse cathédrale, André Daoust serait aussi intervenu en leur faveur. Tout comme le député fédéral de Rivière-du-Nord, Pierre Dionne Labelle. « J’ai remis une lettre à ce sujet en main propre au nouveau ministre de l’Immigration, Chris Alexander », a confirmé le député, qui souhaite que la famille « ait une autre chance de présenter son cas ».
« Ma fille est bien ici »
Des parents d’enfants de la garderie, à qui le journal a parlé, ne tarissent pas d’éloges à l’égard de Mme Zamudio et des siens. « Des gens chaleureux, toujours de bonne humeur et très travaillants », affirme Marie-Ève Larose, une enseignante qui leur confie ses deux enfants. « Ils sont même devenus des amis. »
« C’est pas facile de trouver une garderie qui inspire confiance. Ma fille est bien ici. Je ne veux pas qu’ils partent! », renchérit Chloé Landry-Dorion, visiblement ébranlée par le départ prochain de la famille mexicaine.
Soulignons que le sursis de deux mois accordé cette semaine à Mme Zamudio serait un peu plus long que la normale, justement parce qu’elle exploite une garderie et qu’un départ rapide causerait des problèmes aux parents des enfants qui la fréquentent.
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A menos que un cambio de tendencia es poco probable, una familia mexicana altamente integrado en saint-jerome durante tres años se verá forzado por la inmigración de Canadá en febrero en su país, donde las amenazas graves que enfrenta todavía.
Luz María Zamudio , y sus adolescentes jesús berenice, y su cónyuge gaspar Butanda llegó a Quebec en 2010,huyendo de México donde su vida se convirtió en un infierno.
en 2006, el mismo hermano Zamudio fue asesinado, al parecer por una persona relacionada con la familia michoacana, a las poderosas organizaciones criminales que azotan a este país . tres años más tarde, el presunto asesino (en libertad por falta de pruebas) se ha encontrado a sí mismo muertoy su clan considerar el asesinato como venganza de la misma Zamudio.
él, que era dueño de una fábrica de ropa, desde entonces ha sido el blanco de la extorsión e incluso amenazas de muerte contra sus hijos. ella tuvo que renunciar a pagar aproximadamente $ 4.000 por mes a sus extorsionadores. la policía nacional, que ella le pidió ayuda,más bien habría aconsejado a abandonar sus esfuerzos ...
después de intentar infructuosamente de escapar de estas amenazas al mudarse a otra ciudad mexicana, incluso la familia Zamudio decidió huir a Canadá. "Vendimos todo y nos mudamos a cabo durante la noche", dice ella.
Como llegaron los turistas en Montreal en julio de 2010, solicitaron asilo como refugiados.después de tres años de esfuerzos, durante los cuales se reconstruyeron sus vidas en Saint-Jerome, sin embargo, parecen llegar hasta el final de su estancia en Canadá.
mientras que da credibilidad a las denuncias de luz maria Zamudio, comisionado de la inmigración rechazado su petición, diciendo que no se ha demostrado que los extorsionadores seguirían interesar y la intención de molestar,o la posibilidad de encontrar en otra ciudad importante de México.
sin estancia mientras dure la apelación
Esta decisión fue apelada por el abogado de Montreal, stewart istvanffy mí, en un tribunal federal, que hace todavía no ha emitido una decisión. una "solicitud de consideraciones humanitarias" también fue presentada en octubrebajo la Ley de Inmigración y Protección de Refugiados. de nuevo, el veredicto no puede ser conocida por varios meses.
o, en el caso de los nacionales de México, la apelación no suspende mientras tanto el regreso de asilo en su país de origen.por lo tanto, incluso Zamudio enteró el martes que ella y su familia debe haber dejado canada a más tardar el 10 de febrero.
dijo, las autoridades canadienses no entienden cómo su regreso a México arriesgado. y encuentra que su familia se ha mostrado en los últimos tres años, su capacidad de integrar, sin crear una carga para la comunidad de acogida.una opinión, obviamente, compartida por la gente alrededor.
comunidad moviliza considerado por sus abogados y aquellos que los conocen como "los inmigrantes ideales" Luz María Zamudio y su familia han desarrollado estrechos vínculos con pueblo de San Jerónimo, donde el azar llevó después de su llegada a los desastres en 2010
.:su inminente regreso a México también ha provocado un movimiento de apoyo a las mismas en la comunidad jérômienne. las personas se están movilizando en diferentes maneras de convencer a las autoridades de inmigración para acoger su solicitud de asilo, y una noche de solidaridad se llevará a cabo el 18 de diciembre a las 18 pm en el sótano de la catedral.
Debo decir que la familia ha demostrado una notable capacidad para empezar de cero en su ciudad de adopción. mientras que ninguno de los cuatro miembros no hablaba francés cuando llegaron, ahora se las arreglan bastante bien en la lengua de Molière.
en el trabajo y en la escuela
gracias a sus permisos de trabajo temporales, incluso Zamudio y gaspar cónyuge ganan la vida,él como conserje en sears tienda y la explotación de una guardería de la familia en casa que alquilan en la zona Bellefeuille.
dos niños se han unido a la escuela. jesús, de 16 años, se encuentra todavía en el Multiusos Sénior 4 y trabaja los fines de semana en un Tim Hortons, mientras que Berenice, quien cumplió 20 años este verano,graduado de servicio al cliente para el Laurentides Hotel School. ella trabaja en el hotel Comfort Inn y también en fiadores, además de dar una mano a la guardería ... como el resto de la familia también
signo de agradecimiento por su lugar, algunas 150 personas, incluyendo empleados de Sears tiendavecinos y padres que reciben el cuidado de niños, han firmado cartas de apoyo para apoyar sus relaciones con la inmigración de Canadá.
el ex párroco de la parroquia de la catedral, Daoust andré también intervino en su nombre. como río MP-du-north piedra dionne labelle."Puse una carta sobre este tema en la mano del nuevo ministro de Inmigración, Chris Alexander," confirmó el miembro que quiere la familia "tiene otra oportunidad de presentar su caso."
"Mi chica está aquí "
de los niños en los padres de la guardería, que dijeron a la prensa, no delirante respecto mismo Zamudio y su familia. "Gente amable,siempre alegre y muy trabajadora ", dice Marie-Eve larose, un profesor que les da dos hijos. "Incluso se han convertido en amigos. "
" No es fácil encontrar una guardería que inspira confianza. mi hija está aquí. No quiero que se vayan! "Añade chloé landry-Dorion, visiblemente afectado por la inminente partida de la familia mexicana.
hacen hincapié en que la estancia de dos meses en sintonía esta semana Zamudio incluso ser un poco más de lo normal, simplemente porque funciona una guardería y una salida rápida podría causar problemas para los padres de niños que asisten.
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